La gestion différenciée des espaces verts

Pour un développement durable du territoire communal

L’abondance des espaces de verdure répartis sur le territoire communal offre une diversité de paysages et une palette d’ambiances variées contribuant pour une large part à la qualité du cadre de vie des habitants et à l’attractivité de la commune de Cesson-Sévigné.

À la quantité importante d’espaces verts gérés et entretenus par les services communaux s’est ajoutée la nécessité d’être plus respectueux des ressources naturelles et des écosystèmes.

Le service Environnement et Cadre de vie de la Ville de Cesson-Sévigné organise l’entretien des espaces de nature, progressivement, par secteur géographique, selon la méthode de la gestion différenciée des espaces verts.

L’espace public entretenu par le service Environnement et Cadre de vie de la Ville dans la partie urbaine de la commune (hors campagne) :

– 184,03 hectares dont 77,67 hectares (42%) en pelouses.
– 12 510 arbres-arbustes dont 11% de chênes, 7% de conifères et 56% de feuillus d’ornement.
– 130 plans d’eau (36 hectares).
– 35 km de rivières et ruisseaux (dont 11 km de berges de la Vilaine).
– 125 km d’abords de voirie (fauchage des accotements et fossés)
– 115 m² d’espaces verts par habitant dans l’agglomération

Une gestion différenciée des espaces verts, c’est quoi ?

Une organisation de l’entretien des espaces verts différente en fonction de leur usage, de leur fréquentation, de leur place dans la ville.

Des techniques de culture et d’entretien plus respectueuses de l’environnement, plus « propres ».

Comment ça s’organise ?
Chaque espace vert public est d’abord évalué et classé selon des critères précis. À chaque espace est ensuite attribué un code d’entretien.
Les parcs et jardins de la ville et tous les espaces verts gérés par les services de la Ville de Cesson- Sévigné ont ainsi été classés en 4 catégories, du plus horticole (code 1, culture de fleurs) au plus « naturel » (code 4, fauchage tardif).

Chaque site et espace vert publics a été inventorié, évalué en fonction des espèces végétales présentes (pelouses, arbres, chênes, conifères, arbustes, bulbes, etc.), de sa surface, de ses pentes et également en fonction de ses usages et de sa fréquentation par le public.

Le service Environnement et Cadre de vie de la Ville de Cesson-Sévigné dispose désormais d’une cartographie de plusieurs sites entretenus par la Ville de Cesson-Sévigné (Beausoleil, Bellevue, Boulais, Bourgchevreuil, centre-ville, golf, la Monniais et gestion déléguée). Cet inventaire est complété chaque jour.

Codes d’entretien attribués aux espaces verts publics communaux.

code280910aCode 1 : jardins horticoles, espaces de prestige très soignés. La végétation est mise en scène avec un grand souci du détail. (ex : jardins à la française du manoir de Bourgchevreuil) ;

Code 2 : la nature est toujours domestiquée mais l’intervention du jardinier est moins visible. Les végétaux sont souvent en forme libre et le fleurissement est permanent grâce à l’utilisation d’arbustes et de plantes vivaces (ex: parc de Champagné, rue des Lacs) ;

Code 3 : espaces d’accompagnement d’aspect plus naturel, sans engrais ni traitements phytosanitaires (ex : boulevard des Alliés, abords lotissements, bordures voiries, etc.) ;

Code 4 : espaces naturels où le jardinier accompagne la nature (ex : bords de Vilaine, parc de la Monniais). L’ambiance champêtre est renforcée par le choix d’essences locales. La flore spontanée est prépondérante. Ces espaces ont une fonction écologique très forte.

Six questions sur la gestion différenciée

1) Pourquoi la pelouse, sur le terre-plein le long de la route, n’est-elle plus tondue ?

Sur ces zones sont plantées des massifs de bulbes, et, afin de leur permettre de reconstituer leurs réserves pour l’année suivante, la tonte des pelouses est interrompue pendant plusieurs mois après la dernière fleuraison. Ces zones peuvent aussi correspondre à des prairies fleuries naturelles, gérées par fauchage tardif en juillet ou début septembre. Ces espaces sont nécessaires au maintien de la biodiversité en ville (cf. espaces verts en code 4).

2) Comment se fait-il que les aires et chemins sablés ne sont plus entretenus ?
Ils sont envahis d’herbes…

Pour maintenir ces surfaces sans herbes, des traitements chimiques étaient appliqués. Depuis 2006, la Ville n’utilise plus de produits phytosanitaires dans un souci de santé publique et de protection de l’environnement. Les surfaces sablées sont désormais réduites et partiellement remplacées par des surfaces de pelouses.

3) Y a-t-il un risque d’allergies (pollens) quant à la présence “d’herbes folles” à proximité des habitations ?
Concernant le caractère allergisant de la présence d’une prairie fleurie en ville, il faut savoir que les graminées et les plantes à fleurs qui composent ces prairies sont largement moins allergisantes (d’après une étude du RNSA) que la plupart des pollens produits par un certain nombre d’essences d’arbres en ville.

4) Une gestion différenciée des espaces verts, pourquoi ?

Le principe de gestion différenciée est en rupture avec les pratiques traditionnelles d’entretien des espaces verts, consommatrices d’engrais, de produits phytosanitaires et d’eau.
L’objectif est de protéger l’environnement et de favoriser le développement de la biodiversité; de la faune et de la flore sur le territoire.

5) Protéger l’environnement, comment ?

En utilisant des essences végétales locales adaptées aux sols et au climat : moins de tontes, moins d’engrais chimiques et de pesticides. Limiter le désherbage, réutiliser les déchets végétaux soit en paillage, soit en compostage sont autant de pratiques de protection de l’environnement.

6) Avec quel matériel ?

Dans le cadre de la gestion différenciée, la Ville a investi dans une tondeuse ramasseuse automotrice pour traiter les sites en prairies naturelles en fauchage avec exportation.
L’exportation de matière permet l’appauvrissement des sols nécessaire au développement des plantes à fleurs (vivaces).